Dans ces crises communautaires, ce sont souvent les femmes qui paient le prix le plus lourd : victimes directes de violences, déplacées de leurs foyers, ou contraintes de porter seules la charge des familles désorganisées. Leur marche est une manière de dire qu’elles refusent le silence, qu’elles refusent de rester invisibles dans une guerre où elles n’ont rien demandé mais où elles subissent tout.
le corps comme message:
En choisissant de marcher poitrine exposée, ces femmes ont transformé leur corps en arme pacifique et en drapeau de révolte. C’est un geste de vulnérabilité, mais aussi de courage : montrer que leur dignité ne peut être piétinée, que leur douleur doit être entendue. Le fait d’avancer pieds nus sur une longue distance renforce la force dramatique de leur message : une marche de souffrance pour dénoncer une souffrance plus grande encore.
Un appel à la conscience collective
À travers ce geste, ces femmes de Lola interpellent non seulement les autorités, mais aussi l’opinion publique nationale et internationale. Elles demandent qu’on brise le cycle de la violence, qu’on protège les communautés rurales, et qu’on entende enfin la voix des femmes dans la résolution des conflits. Leur marche n’est pas seulement un cri de détresse : c’est une invitation à la responsabilité collective.
✍️ LAM’S Bah