Guinée : Liquidité un trésor disparu.

bah1987guineegmail.com Par Le 15/08/2025 1

autrefois, annoncer une crise, c’était « alerter l’opinion ». aujourd’hui, en guinée, quand on prévient d’un danger, on vous rétorque : « arrête de dramatiser, ça va aller… ».

sauf qu’à force de répéter cette formule magique, le pays s’est réveillé face à la réalité : ça ne va plus du tout. les banques étouffent, les clients sont asphyxiés, et la banque centrale semble jouer à cache-cache… avec sa propre monnaie.

Quand “ça va aller” devient “ça ne va plus du tout

Dans les banques primaires, le cash est plus rare qu’un ministre qui publie honnêtement sa déclaration de patrimoine. Retirer des billets à la Banque centrale est devenu mission impossible, sauf pour la photo officielle à destination des médias.
Quant aux dépôts des clients, ils se sont volatilisés… comme la transparence dans la gestion des fonds publics.

Lors d’une sortie médiatique pour le moins chaotique, le gouverneur de la Banque centrale avait promis l’arrivée de “nouveaux billets”. Depuis ? Silence complet. Peut-être que l’argent profite d’un long transit… quelque part entre Dubaï et Conakry.
Même les stations-service, jadis grandes déposantes de cash, ne versent plus d’espèces : tout passe désormais par chèque.

Cambistes et rétro-commissions.

Pour pallier la pénurie, une “solution” a été trouvée : passer par les cambistes pour fournir des francs guinéens contre des dollars, le tout dans une opacité totale. Résultat : une gigantesque foire aux rétro-commissions, où chacun se sert… sauf le citoyen lambda.

Les chiffres donnent le vertige :

Dollars achetés à 8 200 GNF,

Revendus à 9 000+ GNF,

Plus d’un milliard de rétro-commissions par milliard échangé.
De quoi comprendre pourquoi cette crise n’est pas seulement tolérée… mais entretenue.

Meme les stations service jadis grandes deposantes de cash ne versent plus d especes

La Banque centrale, contrôleur sans solution

En plus de contrôler la création monétaire, la Banque centrale exige désormais, chaque vendredi à 19h, un état précis des caisses des banques primaires. Officiellement, c’est pour “suivre les encaissements”. Officieusement, c’est comme si un pompier demandait un rapport détaillé à une maison en feu… sans apporter la moindre goutte d’eau.

Des priorités inversées

La confiance dans le système bancaire est au plus bas. Les solutions concrètes sont reléguées au second plan, tandis que les investissements de prestige, eux, ne manquent pas.
Pendant que des citoyens se battent pour retirer 500 000 GNF, certains membres du CNRD s’offrent villas et immeubles à coups de millions de dollars… en liquide.
Pas d’argent pour les salaires, mais toujours assez pour des mètres carrés de luxe.

Conclusion

Tant que cette crise enrichira une poignée de privilégiés, elle continuera de ruiner le pays.
En Guinée, la pénurie de liquidité n’est pas un accident : c’est devenu un système. Et sa fin ne semble pas pour demain.

                                                                                                                                                                            Par LAM’S Bah

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Commentaires

  • Barry

    1 Barry Le 15/08/2025

    Merci beaucoup

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